Il y a plus d’un an, l’artiste Julie Hang a terminé première finaliste des États-Unis au Concours d’Illustration du Jeu de Cartes à Collectionner Pokémon (JCC) 2022. Julie Hang a présenté le premier partenaire Pokémon classique, Bulbizarre, qui par une belle journée rassemble joyeusement des Baies. L’illustration a plus tard été imprimée et fait partie d’un trio de cartes promo célébrant le concours. Vous pouvez en savoir plus sur l’expérience de Julie Hang au Concours d’Illustration du JCC Pokémon 2022 dans son interview avec les finalistes REND et Taiga Kasai sur le site Web du Concours d’Illustration du JCC Pokémon (article en anglais).
Depuis qu’elle a terminé première finaliste des États-Unis, Julie Hang est devenue une artiste accomplie du JCC Pokémon, avec l’illustration de Braisillon pour l’extension Écarlate et Violet – Couronne Stellaire, et de Pimito pour la nouvelle extension Écarlate et Violet – Étincelles Déferlantes. Nous avons échangé avec cette talentueuse « cardiste » (artiste en cartes) pour discuter de son évolution, son inspiration, et comment elle a donné vie à ses récentes illustrations du JCC Pokémon.
Pourquoi Pokémon ? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’illustrer le monde des Pokémon ?
Julie Hang : j’ai grandi avec les Pokémon. J’ai de nombreux souvenirs d’enfance où j’attendais impatiemment devant la TV que le dessin animé Pokémon commence. Certains soirs, au désarroi de mes parents, je restais éveillée, les yeux rivés sur ma console Game Boy [Advance] SP, à jouer Pokémon Saphir. Avec mes cousins, je passais des après-midi à faire des jeux de rôles, à imaginer que nous étions des Pokémon. Ces expériences sont à l’origine de mon amour de la franchise et de mon désir de dessiner des fanarts. Quel que soit le jeu vidéo Pokémon auquel je jouais, j’adorais dessiner du fanart de mes partenaires Pokémon. J’avais l’impression d’établir un lien fort avec eux !
Quels sont les autres artistes du JCC Pokémon (ou autres artistes en général) que vous admirez ?
Julie Hang : j’aime collectionner les cartes d’Asako Ito. Je suis toujours impressionnée par les scènes adorables qu’elle est capable de créer uniquement à la main. Moi-même adepte de l’artisanat, j’aime énormément l’art de la fibre, et je sais le temps et l’effort que cela représente de réaliser ces œuvres.
Je collectionne également les cartes de HYOGONOSUKE. Ses représentations touchantes de Pokémon vaquant à leurs tâches quotidiennes sont une source d’inspiration pour mon travail personnel. Et son style artistique est absolument adorable !
Les cartes de Tomokazu Komiya occupent également une place spéciale dans mon classeur de cartes. Son style est vraiment cool et unique. Son art est facilement reconnaissable dans une pile de cartes. Il est le Picasso des cartes Pokémon.
Récemment, Whisker est devenu l’un de mes artistes favoris, notamment depuis sa contribution à l’extension Écarlate et Violet – 151 avec l’illustration rare de Psykokwak. J’adore sa façon d’utiliser la couleur, avec des éléments texturés rappelant la risographie et la sérigraphie.
Quel est votre support artistique préféré ?
Julie Hang : bien que je passe beaucoup de temps à dessiner, vous serez peut-être surpris d’apprendre que je préfère m’exprimer par l’artisanat. Je suis particulièrement heureuse quand je peux exprimer ma créativité par le tricot, le crochet et la couture. Rien n’est plus satisfaisant de terminer un projet qui a commencé dans votre tête et finit entre vos mains.
Pourquoi pensez-vous que votre style est en harmonie avec les Pokémon ?
Julie Hang : je dessine du fanart de Pokémon depuis quelques années, donc j’espère qu’en tant qu’artiste je leur rends justice. Quand je travaille sur une carte, j’essaie d’apporter un regard nouveau sur les Pokémon et de communiquer leur personnalité. J’aime utiliser les couleurs ultra-saturées et les lumières chaudes dans mon travail. Je pense que cela donne une touche ludique à l’illustration d’une carte.
Quels sont les aspects les plus difficiles quand vous dessinez un personnage dans son environnement et que vous devez l’adapter à une petite carte ?
Julie Hang : je travaille à une échelle supérieure que celle dont j’ai besoin, puis je ramène l’illustration à l’échelle désirée quand il est temps de l’insérer dans la carte. Ainsi, je dessine à l’échelle qui me convient sans perdre la qualité de l’image !
Quand vous commencez à travailler sur une illustration, comment décidez-vous de ce que vous voulez exprimer dans une scène ?
Julie Hang : je me demande à quoi ressemblerait une photo de la journée d’un Pokémon. Il serait sans doute en train de s’amuser ou de se détendre de diverses façons, en jouant, riant, cherchant à manger, mangeant, grimpant, courant, dormant, et la liste est longue. Je pense également à la personnalité du Pokémon. Est-il naïf, calme ou sérieux ? Cela peut influencer la façon dont il mène ces activités. De-là, je commence à faire un brainstorming d’idées pour l’illustration.
Outre Bulbizarre lors du Concours d’Illustration du JCC Pokémon, vous avez également illustré Braisillon pour l’extension Écarlate et Violet – Couronne Stellaire. Qu’avez-vous pensé de cette expérience, et quelles ont été vos impressions en voyant cette carte prendre son envol un peu plus tôt ce mois-ci ?
Julie Hang : Braisillon était ma première carte en tant qu’artiste du JCC Pokémon, ce qui était à la fois passionnant et intimidant. Je voulais faire une forte impression avec cette carte, mais j’étais encore en train de me positionner en tant qu’artiste, et de développer de la confiance en moi. J’ai décidé qu’il valait mieux que je me concentre sur ce que j’aimais illustrer, même si le style s’écartait légèrement de ma carte Bulbizarre. J’avais évolué en tant qu’artiste depuis Bulbizarre, et même maintenant, je pense que mon art va continuer d’évoluer.
Une fois que j’ai accepté ça, j’ai retrouvé confiance pour réaliser une illustration que j’avais envie de voir sur une carte. Quand j’ai finalement tenu Braisillon dans ma main pour la première fois, j’ai ressenti une joie immense. Je suis tellement heureuse que Couronne Stellaire soit maintenant sortie aux États-Unis. Puisque c’est une carte commune, j’ai de bonnes chances de la trouver la prochaine fois que j’irai au magasin de cartes.
Comment la narration apparaît-elle dans votre travail ? Comment utilisez-vous la narration pour réaliser une illustration ?
Julie Hang : après avoir fait un brainstorming d’idées sur la scène d’une illustration, je m’attaque aux détails en me posant d’autres questions : à quoi pourrait bien penser ce Pokémon en ce moment ? Est-ce qu’il a un but ? Que ce soit simplement de se promener dans la forêt ou plus sérieusement, de se préparer à évoluer. Je réfléchis à la façon dont la mise en scène, l’angle de la caméra, les couleurs et la lumière peuvent être utilisés pour répondre au mieux à ces questions.
Pour l’illustration de Braisillon, malgré le grand contraste entre ses couleurs et le fond bleu du ciel, les feuilles rouges flottant au vent à ses côtés créent un lien entre Braisillon et le ciel. Ainsi, j’ai pu atteindre mon objectif d’intensifier les couleurs vibrantes de Braisillon sans qu’il semble inopportun.
Dans ma nouvelle carte, Pimito est audacieux et agile. Avec une personnalité comparable à celle d’un jeune enfant aventureux, le Pimito que j’ai illustré grimpe en haut des branches, au risque qu’elles cassent sous son poids. Il ignore le risque tant qu’il s’amuse. La lumière matinale de l’illustration annonce que la journée de Pimito commence bien.
Quelles étaient vos premières impressions de Pimito en commençant ce travail ? Comment percevez-vous Pimito maintenant ?
Julie Hang : au début, je pensais « où sont ses yeux ? » Disons que si j’avais regardé derrière moi et que Pimito avait été là à m’observer, j’aurais été effrayée. Au départ, je trouvais que c’était un Pokémon inquiétant mais mignon. Maintenant, que je connais Pimito un peu mieux, j’apprécie son côté insouciant et enjoué.
Comment avez-vous appris à connaître Pimito avant de travailler sur cette illustration ?
Julie Hang : Pimito est un Pokémon relativement récent, donc je ne connaissais pas grand-chose de lui quand le projet m’a été assigné. J’ai fait des recherches en ligne pour réunir des références sur son design, et ses talents et attaques dans les jeux vidéo. J’ai aussi regardé d’autres cartes du JCC Pokémon de Pimito pour m’aider à imaginer comment je pourrais représenter ce nouveau Pokémon d’une façon encore inédite.
Quelles instructions avez-vous reçues, et comment vouliez-vous représenter Pimito dans cette illustration ?
Julie Hang : comme pour la plupart de mes projets d’illustration, j’ai eu la liberté de dessiner Pimito dans n’importe quelle situation ou scène qui me plaisait. Pimito est connu comme étant le Pokémon Habanero. Quand j’étais enfant, ma mère faisait pousser des piments dans notre jardin. Quand je pense à l’allure enfantine de Pimito, je le vois bien sauter de jardin en jardin pour satisfaire son envie insatiable d’aventure. De ce fait, il m’a paru naturel de représenter Pimito dans un jardin.
Avez-vous rencontré des défis propres à Pimito ?
Julie Hang : les jardins sont verts, et Pimito est également vert. Mettre en lumière la scène de telle sorte que Pimito ne soit pas perdu dans l’arrière-plan n’était pas facile. De plus, j’ai dû légèrement ajuster la taille de Pimito, et trouver le juste équilibre pour mettre en évidence la petite taille de ce Pokémon tout en le gardant comme élément central de l’illustration.
Quel Pokémon aimeriez-vous le plus illustrer ?
Julie Hang : il est difficile de n’en choisir qu’un ! Voyons… Hypocéan, Skitty, Latias, Rosélia, Azumarill, Métamorph, Corayon, Porygon2, Feuforêve, Mystherbe, Ectoplasma… OK, j’arrête là avant de m’emballer.
Il serait incroyable de voir Julie illustrer n’importe lequel de ces Pokémon, et ce fut un plaisir d’en savoir plus sur son parcours ! Découvrez de nouvelles interviews au « Cardist Corner » du JCC Pokémon, où vous pourrez en savoir plus sur les artistes qui donnent vie aux cartes du JCC Pokémon.